Le Beaujolais Nouveau et ses histoires
Très apprécié pour sa robe brillante, rouge clair, groseille ou cerise, le Beaujolais Nouveau détient un succès commercial et culturel reconnu depuis plus d’une cinquantaine d’années. Nous l’aimons pour ses arômes de fleurs et son goût fruité qui ravit autant le nez que le palais. Découvrez avec nous ce vin produit dans le vignoble du Beaujolais, chargé d’histoire et de tradition.
Le Beaujolais Nouveau
Nous connaissons tous le Beaujolais Nouveau. Mais que savez-vous sur ce vin rouge, connu mondialement ?
Il est né au XIXe siècle, plus précisément en 1951, mais son succès a explosé dans les années 1960. Sa commercialisation est autorisée immédiatement à la fin de la vinification. À l’origine, ce vin primeur produit au sein des appellations d’origine contrôlée beaujolais et beaujolais-village, était mis en vente tous les 15 novembre de chaque année, pour ensuite être proposé tous les troisièmes jeudis du mois. Cette date a été choisie afin d’éviter les problèmes administratifs (au cas où ce jour tombe un dimanche par exemple). Effectivement, étant un vin primeur, l’administration doit valider sa vente, d’où la nécessité de trouver un jour ouvré. Et c’est ainsi qu’est né officiellement le phénomène Beaujolais Nouveau le 3e jeudi du mois de novembre.
Le Beaujolais Nouveau est produit à partir d’un cépage emblématique de la région, le Gamay Noir à jus blanc, soit par macération carbonique, soit par macération traditionnelle selon les maisons. Il s’agit de faire macérer les grappes de raisin entières environ quatre jours dans des cuves saturées en CO2. Le Gamay représente 30 000 hectares de vignes dans le monde, dont 20 000 dans le Beaujolais.
Les sommeliers conseillent de le servir à une température de 14° afin qu’il soit frais, mais pas glacé. Pour profiter des plaisirs de ses arômes de fruits, il est recommandé de le boire dans les 3 à 6 mois. Et bien évidemment, à déguster avec des bonnes charcuteries lyonnaises ou avec du bon fromage du terroir comme le Saint Marcellin ou le Saint Félicien.
Bain dans le Beaujolais nouveau au Japon
Le pays du Soleil Levant : une partie du monde où le Beaujolais Nouveau est un roi !
Savez-vous que le Japon voue un intérêt particulier à ce Beaujolais Nouveau, et qu’il fait l’acquisition d’environ 8 millions de bouteilles de vin chaque année ? Les Japonais ont trouvé la meilleure façon d’en profiter : se baigner dedans !
Onsen-Spa Kowakien Yunessun, à Hakone, est l’endroit le plus célèbre où nous pouvons nous baigner dans de l’eau à 38° mélangée à du vin. En effet, vous pouvez découvrir un bain d’environ 13 000 litres, où chaque année, pendant dix jours, 6 bouteilles par jour de Beaujolais Nouveau y sont déversées.
Certains participants y voient des vertus pour donner un bel éclat à la peau. Cela s’appelle la vinothérapie, et les jeunes japonaises ne se privent pas de tester en donnant de leur personne. Et plus de dix ans après son invention, ce rituel perdure sans perdre de prestige. Nous vous rappelons que le Beaujolais Nouveau est un produit de luxe au Japon. En France, nous pourrions comparer cela à une piscine contenant l’équivalent de six bouteilles de champagne diluées dans de l’eau.
Pour information, un colorant violet est ajouté à l’eau.
Au Japon, l’arrivée du Beaujolais nouveau marque le début de l’hiver, et les Japonais sont très attachés aux marqueurs temporels qui sont souvent associés à des habitudes de consommation. Avec cette tradition, Le Japon est de loin le premier marché d’exportation du Beaujolais Nouveau. Les ventes y sont trois fois plus importantes qu’aux États-Unis.
Petite anecdote : En 2014, 6 Boeing 747 ont été mobilisés à Roissy pour exporter le Beaujolais Nouveau vers le Japon. Ce nombre important d’avions affrétés est la preuve de l’importance de ce marché.
« Cela peut surprendre, mais il n’y a pas de raison, d’abord, parce que le bain n’est pas rempli de vin, et que c’est du spectacle car Dionysos n’était pas seulement le dieu de la vigne, mais aussi celui du théâtre », explique Thibault Garin, vice-président de la maison Labouré-Roi (Source : LeFigaro).
Le marathon du Beaujolais
Le marathon du Beaujolais est né grâce au marathon de New York !
En effet, c’est au retour du marathon de New York en 1955, que trois coureurs du Beaujolais ont eu cette idée folle de créer un marathon dans le Beaujolais. Le principe des fondateurs :
« Savoir donner aux autres ce que l’on reçoit lorsque l’on va courir ailleurs ».
« Et pourquoi ne serions-nous pas capables d’organiser, autour d’un marathon qui traverse toute notre région, une très belle fête bâtie autour des valeurs qui fédèrent notre région : le sens de l’accueil, de la convivialité, de la solidarité ».
Malgré des moyens limités, la 1re édition eut lieu le week-end de la Pentecôte en 1997, et a réuni près de 400 coureurs. Depuis, chaque année, le Marathon du Beaujolais est organisé à Villefranche-sur-Saône, et rassemble plus de 10 000 adeptes de la course à pied provenant de plus de soixante pays.
Il existe également une autre course organisée qui fait le bonheur des passionnés. Le principe est simple, cela consiste à courir déguiser, sur une plus petite distance, tout en buvant du Beaujolais Nouveau à chaque kilomètre parcouru car les Bourguignons eux aussi savent profiter de ce vin primeur.
Pour les moins passionnés, des courses plus familiales sont aussi organisées, afin que parents et enfants partagent ce moment si convivial.
Chaque année, la production de Beaujolais Nouveau représente environ 190 000 hectolitres, soit plus de 25 millions de bouteilles. Un évènement mondial ! Et ce sont les Asiatiques, qui en sont les plus friands. La moitié du volume est exportée au Japon, mais aussi en Corée du Sud. En France, vous l’avez bien compris, le Beaujolais Nouveau c’est : une jolie robe rouge vif et des reflets violacés, un goût en bouche très fruité, qui se marient à merveille avec une belle planche de charcuterie ou de fromage.